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| [Biblio] Récits d'aventures naturalistes | |
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JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: L'Appel de la prairie de Dave Goulson Mer 27 Avr 2022 - 8:15 | |
| Dave Goulson, l'auteur de "Ma fabuleuse aventure avec les bourdons", a écrit un autre livre qui vient d'être traduit en français. "L'appel de la prairie" raconte la vie sauvage dans une prairie française et la réhabilitation de ce milieu riche et varié. C'est instructif et passionnant. p181 : "Ma première vraie prairie ancienne à fleurs, je l'ai vue dans l'Oxfordshire quand j'étais étudiant de premier cycle à Oxford. Mon envie d'en créer une identique en France provient de là, car c'est dans la prairie de Bernwood que je suis devenu sensible à l'extraordinaire diversité de la vie que peut contenir un endroit de ce genre si on le laisse tranquille pendant assez longtemps." _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: Le mystère de l'île aux cochons de Michel Izard Mer 11 Mai 2022 - 16:03 | |
| Bonjour à tous Le Mystère de l'île aux cochons, écrit par Michel Izard, raconte le déroulement d'une expédition de 2019. Cette île fait partie de l'Archipel Crozet, dans les Terres australes françaises. Contrairement aux autres, elle a été classée Réserve intégrale pour préserver la plus importante population connue de Manchots royaux. Mais des photos aériennes ont montré une diminution inquiétante du nombre d'individus. Une petite équipe de scientifiques a donc été mandatée pour étudier les menaces (prédateurs, maladie, pollution,...). Les scientifiques sont judicieusement accompagnés d'un caméraman et d'un journaliste-écrivain. Michel Izard plonge le lecteur au coeur de l'île, de son climat, de sa faune et de son histoire. Une belle surprise ! "Fidèle à sa légende qui n'avait cessé de grandir tout au long du trajet, fidèle à l'idée que je m'en étais faite tandis que, jour après jour, nous grignotions les 1500 nautiques qui nous en séparaient, elle se trouvait plongée dans un brouillard fluctuant d'où surgissaient maintenant des oiseaux de plus en plus nombreux : albatros, pétrels, prions, fulmars argentés, océanites de Wilson, cormorans de Crozet, damiers du Cap, toute une volière qui annonçait la vie, qui annonçait la terre." "Il en va, dit-on, des éléphants de mer comme des icebergs quand on descend vers l'Antarctique. Les premiers que l'on voie, on s'exclame, on s'extasie, puis on finit par s'habituer et ne plus les remarquer. Mais non, on ne s'habitue pas. Les sensations s'ajoutent, se multiplient, nous débordent parfois. Le premier, je dois le dire m'a fait peur. Je ne l'avais pas vu. Les herbes et les mottes de terre où il s'était allongé le cachaient. J'étais à 50 centimètres quand il s'est dressé d'un coup à mon passage - il me dépassait -, gueule ouverte, dents pointues, crachant un sifflement étouffé venu du fond du ventre. J'ai bondi en arrière. Ses grands yeux noirs, humides, m'ont regardé, puis il s'est lové dans sa couche sans plus se soucier de moi." Bonne lecture _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: Les rois du Yukon d'Adam Weymouth Jeu 27 Oct 2022 - 5:33 | |
| Bonjour à tous Voici un autre récit aventureux qui se déroule en pleine nature sauvage, en Alaska, sur le fleuve Yukon. Ce n'est pas à proprement parler un récit de naturaliste. L'auteur est un journaliste, spécialiste des questions environnementales quand même. Partout dans le monde, la biodiversité est en déclin. En Alaska comme en Europe, les saumons qui abondaient dans les rivières se raréfient. Adam Weymouth a décidé de s'aventurer dans le milieu naturel du Saumon royal ou Chinook (Oncorhynchus tshawytscha) et de rencontrer les populations qui vivent grâce à cette espèce. Il a donc rejoint les souces du Yukon, qu'il a descendu en canoë jusqu'à la mer. C'est quand les espèces disparaissent qu'on découvre leur importance pour notre survie. "Ma perception change. Il m'est de plus en plus facile de discerner des formes dans le paysage, de voir dans un morceau de bois qui flotte au loin une ramure d'orignal, ou encore dans un bouleau chétif un homme qui m'attend : avec mon esprit qui papillonne en toute liberté, j'invente des curiosités dont j'imagine, que sous peu, je les incorporerai à des histoires. Je relève aussi des détails bizarres, de sorte qu'à force de me concentrer sur une petite tache blanche aperçue à près d'un kilomètre de distance, je finis par découvrir un Pygargue à tête blanche perché, immobile, sans savoir comment j'y suis arrivé. Je constate que je parviens à déterminer l'espèce d'un arbre par sa façon de s'agiter dans le vent : les feuilles du tremble paraissent scintiller, alors que celles du bouleau frémissent. Je ne l'avais jamais remarqué jusqu'alors. Il en va de même avec le cri des oiseaux. J'avais toujours pensé qu'apprendre leur chant était au-dessus de mes capacités, mais ici je commence à les mémoriser : le Junco ardoisé, semblable à une sonnerie de téléphonne ; le Bruant à couronne blanche ; le Martin-pêcheur et son crépitement rauque. Bien qu'étant citadin depuis de nombreuses années, je crois que mon cas n'est peut-être pas désespéré, après tout." _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: Le cri du Kalahari de Mark et Delia Owens Mer 23 Nov 2022 - 14:33 | |
| Bonjour à tous Voici un livre excellent qui correspond parfaitement au sujet de cette thématique Le cri du Kalahari est un récit autobiographique qui raconte la vie d'un couple de naturalistes dans le désert du Kalahari. L'histoire a commencé en 1974 et se déroule sur 7 années d'étude de terrain. Leur travail s'intéresse principalement aux comportement des lions et des Hyènes brunes qui vivent dans le désert. Ils évoquent aussi beaucoup d'autres espèces rencontrées au cours de leur séjour. À la différence de "Tueurs innocents" des Goodall qui décrit la vie de la faune du Serengeti, le livre des Owens parle aussi de la vie des chercheurs. C'est ce qui rend vivante cette histoire et qui permet de s'y plonger. Quand nous perdons le piste, pour une raison ou une autre, il m'arrive souvent de retourner sur mes pas afin de glaner quelques indices qui auraient pu m'échapper lors de mon premier passage. Comme nous ne cherchons pas à retrouver l'animal, ça ne fait aucune différence de suivre la piste dans un sens ou dans l'autre. Mais chaque fois que nous remontons la piste, Mox se désintéresse totalement de nos recherches. Il reste debout, les mains derrière le dos, regardant au loin dans la savane, l'air absent. Insensible à nos encouragements, il ne peut pas comprendre qu'on "suive une piste en sens contraire". Il se dit que nous sommes vraiment de drôles de gens pour nous obstiner à chasser une hyène en rebroussant chemin. En outre, comme la plupart des gens, les Africains considèrent que les hyènes sont une calamité de la nature. Qu'on puisse suivre leurs traces pendant des heures, et, comble de bizarrerie, à l'envers, paraît à Mox tout à fait incompréhensible. Dans ce grand désert du Kalahari, une tente même légère peut paraître trop confinée. Aussi nous arrive-t-il souvent d'installer nos lits de camp à la belle étoile, au milieu de la vallée où coulait l'ancien fleuve. Je ne connais pas de plus douce incitation au sommeil que la suave odeur de l'herbe chaude et jaunie, et la fraîche caresse de la nuit. Quand il m'arrive de me réveiller, la Croix du Sud m'indique l'heure aussi sûrement qu'une montre à quartz. Les bruits de la nuit que nous connaissons tous maintenant, depuis l'aboiement du chacal jusqu'au crissement des insectes, me replongent doucement dans le sommeil. Mais voici que la horde arrête brusquement sa marche. Confrontés à un obstacle que bien peu d'entre eux ont déjà vu, les troupeaux de gnous s'entassent en une mer immense et houleuse. Ils ont trouvé en travers de leur chemin plusieurs étage de fil de fer barbelé : la barrière kuki contre les épidémies de fièvre aphteuse s'allonge sur plus de cent cinquante kilomètres de part et d'autre de la frontière de la réserve centrale du kalahari. Les extrémités est et ouest de cette gigantesque clôture se rattachent à d'autres rangées de barbelés qui s'enfoncent dans le désert sur plus de huit cent kilomètres. Les gnous sont coupés des réserves d'eau qui, de toute éternité, les ont sauvés de la mort lors des grandes sécheresses. _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: "Les tribulations d'une scientifique en montagne" d'Adeline Loyau Mer 1 Fév 2023 - 7:51 | |
| Bonjour à tous Les tribulations d'une scientifique en montagne est un récit autobiographique d'Adeline Loyau. Elle raconte sa vie de chercheuse sur le terrain et en laboratoire, ainsi que les difficultés professionnelles du scientifique contemporain. Ses expéditons en montagne se déroulent principalement dans les Pyrénées où elle étudie les amphibiens. Le champignon chytride, qui dévaste leurs populations, vient d'y être découvert. Avec ses équipiers, elle cherche à comprendre comment les protéger. Le cas des Alytes accoucheur est d'ailleurs inquiétant. C'est un témoignage très intéressant sur la vie des chercheurs et les menaces sur la biodiversité française et mondiale. Le chytride est un champignon d'origine asiatique qui a décimé (et même anéanti) des populations à travers le monde. Et malheureusement, ce n'est pas un problème unique, d'autres champignons s'attaquent aux serpents, aux arbres, et même à des mammifères comme les chauve-souris. Malgré ce détail de protocole, les résultats sont très clairs et en total adéquation avec nos hypothèses et nos prédictions. Les têtards dans l'eau des sites originellement sans chytride (et riches en plancton) ont été protégés, ils ont été colonisés dans une moindre mesure, par un nombre plus faible de zoospores. Le plancton constitue bien une barrière naturelle à la colonisation du chytride. L'effet protecteur a disparu dans le groupe où l'eau a été bouillie, logique car le plancton en avait été éliminé, et les têtards ont été aussi fortement touchés par le champignon que les têtards baignant dans l'eau de nos sites appauvris en plancton. Il reste encore à faire de jolies analyses statistiques, mais les graphiques que j'ai tracés à la hâte sont flagrants. L'expérience a très bien fonctionné. En août, les vétérinaires nous font passer le manuscrit dont ils nous ont parlé confidentiellement. C'est un coup de massue. Ce texte, qui vient d'être approuvé pour publication, révèle au grand jour la découverte et la description d'un nouveau chytride exterminateur d'amphibiens. An et Franck ont baptisé le nouveau venu Batrachochytrium salamandrivorans, car il s'agit d'un cousin du chytride sur lequel nous travaillons (nommé Batrachochytrium dendrobatidis). L'histoire de ce deuxième chytride est très similaire à celle du premier, à la différence qu'il décime les salamandres et non les alytes. Aujourd'hui dans la réserve, pas de swabbage en vue. Il ne reste plus d'alyte. Les populations sont malheureusement éteintes dans ce secteur pour notre plus grand désespoir. Il était un temps où les têtards se comptaient par milliers, que dis-je, par dizaine de milliers, et aujourd'hui il ne reste plus rien. Avec l'anéantissement des larves, le chant de l'alyte a disparu. L'été est devenu morne et silencieux, faisant naître un terrible sentiment d'impuissance. Bonne lecture Un lien vers une interview de l'auteure : https://www.storylific.com/adeline-loyau-scientifique-montagne/ Et une vidéo d'une journée en montagne : https://www.youtube.com/watch?v=47N3bZz_eB0 EDIT : Dans le monde : https://www.nationalgeographic.fr/animaux/un-champignon-parasite-decime-les-amphibiens-du-monde-entier _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: "Mon tour du monde en 80 tortues" de Bernard Devaux Mer 12 Avr 2023 - 11:36 | |
| Bonjour à tous "Mon tour du mode en 80 jours" de Bernard Devaux, est un livre magnifique. J'appréhendais un peu la lecture des presque 500 pages, sans photos (j'avais lu un commentaire négatif à ce sujet). En fait le livre est excellent, très agréable à lire, bien décrit et vraiment dépaysant. Pour ceux qui souhaitent comparer les descriptions à des photos, il suffit de rechercher sur internet le nom scientifique de l'espèce. Mais ce n'est pas vraiment nécessaire. Chaque chapitre compte environ une vingtaine de pages et est consacré à une espèce que l'auteur est allé observer dans son milieu naturel. Pour être franc, je connaissais peu les tortues et ce livre m'a ouvert un nouveau monde. J'ai été surpris de découvrir que beaucoup de tortues ont une histoire ancienne bien connue tandis que d'autres restent mystérieuses. La plupart sont en sursis. Elles sont majoritairement très localisées et très vulnérables face aux activités humaines. Quand on s'intéresse, comme l'auteur, à certaines populations, on entre dans un univers passionnant. Mes meilleurs souvenirs, d'ailleurs, de mes voyages, seront mes immersions dans des tribus farouches, peu connues, difficiles d'accès, qui permettent d'avoir un autre regard sur la manière dont les hommes vivent, sur leurs mœurs, leurs habitudes alimentaires, et même leur aspect physique, souvent si différent du nôtre. Cela nous sort de notre enveloppe commune d'Européen moyen. J'ai ressenti ce même enthousiasme chez les Aborigènes de la terre d'Arnhem, aussi bien que chez les Ouzbeks de l'Asie centrale. Et ces découverte humaines sont souvent bien plus fortes et précieuses que l'observation d'une nouvelle espèce de tortue. Dans une de ces bâtisses où l'on imaginerait un refuge de samouraïs, nous rencontrons Otani, qui va nous guider pour observer la petite tortue d'Okinawa. Cet homme semble lui aussi sorti d'un livre d'histoire. Il est assez petit et doit avoir une soixantaine d'années. Sa peau cuivrée, son bandeau de cuir enserrant sa tête glabre et son visage émacié évoquent à la fois un guerrier de l'ère féodale et un coureur des bois surgi du grand Ouest américain ! Dans le grenier de sa demeure, sombre et grinçant comme la cale d'un vieux navire, il nous présente quelques tortues de l'archipel, détenues plus ou moins légalement dans de grands aquariums. Il se présente comme scientifique, mais c'est également un ramasseur, un collectionneur, et nous le soupçonnons d'être un revendeur et un trafiquant. Mais c'est le seul, à Okinawa, à connaître les sites où vivent les dernières tortues de l'archipel. Quand nous abordons sur la berge sablonneuse, la lumière matinale commence tout juste à glisser de l'autre côté du fleuve, et à nous rattraper. Un groupe de pêcheurs est accroupi sur le sol, et nous apercevons, dans un filet, deux masses grisâtres qui s'agitent, de plus de 1 mètre de longueur : ce sont les premières Pelochelys cantorii que nous voyons ! Nous sommes émerveillés, notre cœur bat. Pour les passionnés et chercheurs que nous sommes, aborder un nouvel animal, surtout un monstre surprenant comme celui-là, est toujours un instant émouvant. Bonne lecture _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: "Tout un monde dans une coquille" de Thom Van Dooren Sam 16 Sep 2023 - 8:12 | |
| Bonjour à tous Encore un livre bien dépaysant, sur des escargots cette fois : "Tout un monde dans une coquille" de Thom Van Dooren. L'auteur s'est rendu à Hawaï pour rencontrer les chercheurs et les habitants de l'archipel. Les escargots terrestres y sont grandement menacés par l'activité humaine (destructions des habitats, collectionneurs, importation d'espèces invasives, pollution, réchauffement climatique, ...). C'est le même problème partout dans les îles où de nombreuses espèces sont décrites après ou peu avant leur extinction. À Hawaï, des passionnés tentent des sauver les derniers représentants des certaines espèces en les élevant en intérieur ou en créant des "exclos" des milieux naturels protégés des espèces invasives. Pourtant, une grande profusion d'escargots a atterri ici. Ces îles ont beau constituer un exemple assez extrême, elles ne sont pas non plus uniques en la matière : on trouve des escargots terricoles sur presque toutes les îles tropicales et subtropicales du monde. Nous sommes donc confrontés à une sorte de "paradoxe de l'escargot", comme le dit Brenden : comment des organismes si sédentaires ont-ils fini par être aussi incroyablement dispersés ? De même sur l'île de Rurutu en Polynésie française, le travail accompli au cours des vingt dernières années a révélé l'existence de huit espèces supplémentaires de la famille de Endodontidae. Là où l'on pensait qu'il y avait onze espèces, on en connait désormais dix-neuf. Mais, ici aussi, ces espèces n'ont pu être découvertes que sous forme de coquilles. Les chercheurs ont conclu : " Le rayonnement des endodontides sur Rurutu a donc été bien plus important que prévu. Néanmoins, on peut faire l'hypothèse que toutes les espèces de cette famille sont maintenant éteintes sur l'île". Selon toute apparence, il s'agissait d'une minuscule population, une relique. N'ayant jamais rencontré cette espèce auparavant, Dave et son équipe rapportèrent des photo à Nori au musée pour être certain de l'identité de l'espèce et ils collectèrent plus tard un échantillon génétique pour l'archiver. Quand leur appartenance à l'espèce des Achatinella pupukanioe, une espèce que l'on pensait éteinte, fut confirmée, Dave a été confronté à un dilemme. À ce moment là, le labo n'était pas encore opérationnel. Quant à celui de l'université d'Hawaï, il était encore sous le choc après un épisode de mortalité importante et inexpliqué. Cela ne semblait pas être un endroit sûr où mettre les escargots. C'est pourquoi Dave décida de les laisser provisoirement tranquilles. Mais quand l'équipe est revenue en 2017 pour ramener des escargots dans le nouveau labo, ils avaient disparu sans laisser de trace, comme tant d'autres populations avant eux. _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: [Biblio] Récits d'aventures naturalistes Mer 31 Juil 2024 - 13:15 | |
| Deux listes d'aventures naturalistes consultables sur Babelio : https://www.babelio.com/liste/8555/Les-meilleurs-recits-daventures-naturalistes et https://www.babelio.com/liste/28611/Recits-dAventures-Naturalistes#! Bonne lecture _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: "Mazaalai" d'Émilie Rousseau Jeu 1 Aoû 2024 - 9:03 | |
| Mazaalai, c'est le récit d'une expédition se naturalistes français dans le désert de Gobi, en Mongolie. Accompagnés de scientifiques locaux, ils partent sur les traces de l'Ours du Gobi, à la découverte de la faune très particulière de ce désert. Ornithologues avant tout, l'auteur et son compagnon Philippe J. Dubois (auteur des Tribulations d'un chercheur d'oiseaux) s'intéressent bien sûr au Syrrhapte paradoxal, à la Fauvette du désert, à la Mouette relique, ... L'auteur qui habite le Morbihan, évoque aussi quelques oiseaux rencontrés en Bretagne, comme cet albatros repéré au large de Quiberon. Dans la vie, la présence d'une personne attirante dans un contexte difficile aide presque invariablement à accomplir de grandes choses et à prendre sur soi bien au-delà de ce qu'on aurait pu imaginer. Quand des événements mémorables surviennent, ce n'est jamais gratuit : il y a toujours une personne dont le héros cherche le regard, espère l'approbation. L'un des rares oiseaux du Gobi, un traquet du désert, se met soudain à chanter, et son chant est amplifié par le calme profond. Il résonne dans l'air, mélodieux, clair et pur. Les sons portent incroyablement, nous pouvons nous parler seulement en chuchotant, de loin, et le moindre crissement prend une dimension étonnante. Cette scène de liesse vaut bien celle d'Yves et de Philippe au retour de la pointe du Vivier, à Quiberon, le jour où ils avaient vu l'Albatros à sourcils noirs. Nous sommes fous de joie, et celle de Terbish est si belle, le bonheur de ce Mongol des steppes et du désert, qui voit son ours, son mazaalai , trotter dans l'ombre du soir ! C'était tellement inespéré, et nous étions déjà si heureux de l'avoir seulement pisté... _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
| | | JAC
Date d'inscription : 03/05/2011 Localisation : Rennes
| Sujet: Aux îles du dragon de Pierre Pfeffer Mer 23 Oct 2024 - 10:56 | |
| Excellente aventure ! J'étais persuadé que c'était un livre de photos. En fait c'est un récit avec quelques photos en pages centrales. L'auteur relate l'expédition d'une équipe de quatre scientifiques dans les petites îles de la Sonde et principalement celle de Rintja et Komodo. Ça se passe dans les années 1960. À cette époque, les naturalistes étaient encore un peu chasseur et collectionneur. Aujourd'hui, la crise de la biodiversité ne permet plus autant de dilettantisme. Mais à l'époque on commençait à peine à se poser des questions. Et la chasse était parfois l'unique moyen de subsistance dans ces îles éloignées. Toujours est-il que les Varans de Komodo étaient encore très mystérieux et fantasmés. Et que l'auteur, essaie d'en donner une vision naturaliste. Pierre Pfeffer est aussi un excellent observateurs des populations locales. Il est consolant, aussi bien pour le voyageur que pour le naturaliste, de pouvoir constater qu'à une époque où l'on croit tout savoir, la nature n'a livré qu'une partie de ses secrets. La découverte relativement récente du Dragon de Komodo, ce géant du monde des lézards, s'ajoutant à celle d'animaux aussi imposants que l'Okapi, le Gorille de montagne et l'Hippopotame nain, ne peut qu'inciter à la modestie ceux qui seraient tentés d'admettre que tout a été dit dans ce domaine. Comme il se rapproche, nous percevons le glissement caractéristique de sa peau rêche contre les herbes et le fouettement régulier de sa longue queue. De temps à autre il s'arrête et nous le devinons tendu, aux aguets, cherchant à déceler l'emplacement de cette viande dont le fumet chatouille ses narines et sa langue visqueuse. Et, tout à coup, les tiges jaunies des hautes herbes s'écartent derrière notre affût et sa silhouette massive se profile au sommet de la colline. Cette richesse de la faune avienne de Komodo est certainement due à l'absence de macaques, ces grands prédateurs de nids et de couvées dans toutes les îles de la région. L'absence de ces singes à Komodo, où les conditions sont identiques à celle de Rintja et Florès ne s'expliquerait que si on ne les y avait jamais introduits. Or, d'après le vieux Soltan, l'expérience aurait été tentée avant-guerre par des Hollandais, mais les macaques n'auraient pas survécu. Resterait à savoir si cette introduction a réellement été tentée, dans quelles conditions et avec combien d'animaux elle a été effectuée. _________________ Golawil"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit." (Koan zen). Essayez de le ressentir | |
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