Un autre :
Le Relecq-Kerhuon
Relecq-Kerhuon. Un nid de 3.000 frelons asiatiques
20 septembre 2011 - Réagir à cet article
Pour la première fois dans le Finistère, un nid de frelons asiatiques a été découvert, hier, au Relecq-Kerhuon. Installé à plus de dix mètres de haut, dans un châtaignier, il abritait plus de 3.000 individus.
Hier matin, installée à la fenêtre de sa chambre, Ghislaine observe, en compagnie de sa petite fille Océane, les châtaignes dans l'arbre planté à quelques mètres de sa maison. «Puis on a vu cette masse, tout en haut, masquée par les feuilles. On ne savait pas ce que ça pouvait être. Nous sommes allées chercher des jumelles. Là, on a compris que c'était un nid. Nous pensions que c'était un nid de guêpes».
Un mètre de diamètre
La structure semblable à du papier mâché est de taille impressionnante. Elle fait environ un mètre de diamètre. Ghislaine alerte ses voisins. À leur tour, ils avertissent la mairie. Les pompiers sont appelés, ainsi que ChristianTygréat, apiculteur à Guipavas. À l'aide de la grande échelle, ils visitent de plus près les habitants du nid, vite identifiés comme étant des frelons asiatiques. «Ils sont reconnaissables à leur taille- trois centimètres de long-, et à leur couleur sombre, avec un abdomen barré d'une bande orangée. Le frelon asiatique - ou Vespa velutina - est naturellement plus petit que le frelon européen que nous connaissons», précise l'apiculteur. Mais il fait des ravages chez les abeilles, massacrées en grand nombre. «Il y a quelques jours, nous avions fait la découverte d'un "individu" isolé au conservatoire botanique, situé tout à côté d'ici. Nous ne savions pas d'où il venait. Peut-être était-ce de ce nid. Peut-être pas». Un premier frelon asiatique avait été identifié au printemps dans le piège d'une ruche du collège du Nivot, à Lopérec. Au Relecq-Kerhuon, les pompiers ont injecté un insecticide dans le nid. «Ils reviendront dans 48heures pour vérifier qu'il n'y a plus de vie».
«La piqûre peut être mortelle»
C'est à la mi-septembre que les reines élèvent, pour l'année suivante, des «fondatrices» nuisibles. «Nous aurions très bien pu passer à côté du nid sans le voir et elles se seraient développées». Une piqûre de frelon asiatique peut provoquer la mort de l'homme s'il est allergique ou par empoisonnement au venin. «Ma fille est allergique. Si elle se fait piquer, elle meurt dans le quart d'heure», illustre ChristianTygréat. Henry et Jean-Claude, les voisins de Ghislaine, assurent n'avoir peur de rien. «C'est dangereux, c'est mortel mais, sur le coup, nous avons surtout été impressionnés. Le plus étonnant est qu'on n'entend pas de bourdonnement». Ils oeuvrent en silence.