Cladonia et Evernia?

Bonjour / Demat,
Il s'agit de deux lichens abondant sur les reliefs schisteux des gorges du Daoulas en Côtes d'Armor. Pour les genres ça doit aller mais pour les espèces je sèche ou je doute. Merci à celui, celle ou ceux qui pourra/pourront élucider la détermination.
Youenn

J'ai mis de côté la lichéno. depuis pas mal d'année !
Cela dit, pour moi, C.rangiferina vu le type de milieu acide et effectivement Evernia prunastri.

Salut. Pour Evernia prunastri, tout le monde est d'accord, pas de problème. Pour Le Cladonia, c'est une autre paire de manches. Il s'agit d'une espèce qui appartient au groupe des « Cladina », qui constituait autrefois un genre à part mais qui désormais a regagné le rang et est, au mieux, traité comme un sous-genre. En Bretagne, ce groupe comporte 5 espèces (sans parler des sous-espèces) : C. arbuscula, C. ciliata, C. mediterranea, C. portentosa et C. rangiformis. C. mediterranea est hors concours, trop thermophile et côtier pour avoir des chances d'être rencontré dans les gorges du Daoulas (ce serait un scoop !). C. rangiformis est, ou est devenu très rare dans notre région. Il possède avec arbuscula la caractéristique d'avoir les rameaux terminaux « peignés », c'est-à-dire majoritairement orientés dans un même sens, ce qui ne semble pas être le cas ici. Il n'est par ailleurs pas assez robuste pour être un rangiformis plausible. Pour ma part, j'hésiterais donc entre C. ciliata et portentosa.

Une adresse permettant de se faire une idée de l'allure la plus habituelle de C. rangiformis (attention, pas mal de photos du Web intitulées rangiformis n'en sont pas : espèce trop célèbre) :

http://www.stridvall.se/lichens/gallery/Cladonia/D80A1986

Cela dit, identifier les espèces de ce groupe nécessite dans tous les cas d'avoir recours aux réactions chimiques (au moins potasse et paraphénylène-diamine) et à l'examen de la structure des ramifications. Mon avis ne peut donc être pris que comme indicatif.

PK