Appel à bénévoles radiotrack en 44

Appel à bénévoles pour une étude télémétrique sur les chauves-souris forestières en Loire Atlantique !

Dans le cadre de la déclinaison régionale du Plan National d’Actions Chiroptères, le Groupe Mammalogique Breton (GMB), en partenariat avec l’Office National des Forêts (ONF), le Groupe Chiroptères Pays De Loire (GCPDL) et le Groupe Naturaliste de Loire-Atlantique (GNLA) lance un appel à bénévoles noctambules pour réaliser une étude télémétrique sur les chauves-souris forestières en forêt du Gavre (44).

Cette première session d’étude pluriannuelle se déroulera du 20 au 30 juillet 2012 et aura pour objectif de suivre, par la méthode de la télémétrie, des chauves-souris forestières, afin de localiser
- 1) un maximum de gîtes arboricoles ;
- 2) un maximum de terrains de chasse.
Au total, 6 individus seront équipés et suivis durant ces 10 nuits. Dans l’idéal, nous souhaitons nous focaliser sur une espèce typiquement forestière : le Murin de Bechstein. La finalité de cette étude pluriannuelle est une meilleure prise en compte des territoires de chasse et des gîtes arboricoles de l’espèce dans la gestion forestière du massif.
Les études télémétriques nécessitent un grand renfort de bénévoles. Nous souhaiterions avoir a minima 3 équipes de 2 personnes par nuit (sachant qu’une 4è et 5ème seraient fortement appréciées). Une participation en journée pourrait également être précieuse pour le repérage des arbres gîtes.
Pour la logistique et afin qu’un maximum de gens puissent participer, un gîte tout confort, à 8km du cœur de la forêt a été réservé et sera mis à disposition gratuitement des bénévoles participants. Une partie du budget nourriture est prise en charge et permettra de nourrir les forces vives. Dans la mesure du possible et des budgets, les frais kilométriques engagés lors de l’étude par les bénévoles seront également couverts.

Venez nombreux!

- Contact pour les inscriptions et toutes questions : Nicolas Chenaval
06.35.15.71.03 nicolas.chenaval@gmb.asso.fr

C'est sur il faut du monde pour des terrains de chasse de 500m2 rt

Nicolas Chenaval a écrit:

Au total, 6 individus seront équipés et suivis durant ces 10 nuits. Dans l’idéal, nous souhaitons nous focaliser sur une espèce typiquement forestière : le Murin de Bechstein. La finalité de cette étude pluriannuelle est une meilleure prise en compte des territoires de chasse et des gîtes arboricoles de l’espèce dans la gestion forestière du massif.

Faut espérer qu'il ne faudra pas à chaque fois en passer par de la témétrie pour atteindre cet objectif.

Vous allez marquer vos individus? Sinon comment être sûr que l'on ne recapture pas et suit la même bestiole (mesures ?) où un individu d'une même colonie?

Je vous souhaite quand même bon courage et prévoyez de quoi pas vous endormir en suivant le bestio!

Bonsoir,

Un échange sur le sujet pourrait être intéressant.
Arnaud LH

Bonjour,
pour réagir aux différentes remarques:
- espérons en effet qu'elles s'activent sur un peu plus de 500m² quand même, sinon ça va coûter cher en café;
- espérons également en effet qu'il ne faudra pas à chaque fois passer par de la télémétrie. L'idée de cette étude (dans sa totalité) est bien justement de fournir une référence pour les forêts de notre secteur quant à leur utilisation par cette espèce (même si chaque contexte local pourrait nous apporter quelques nouveautés), on n'aura pas besoin de réinventer la poudre à chaque fois.
Or, la "poudre de bechsteini" n'est pas encore peaufinée, loin de là, on s'en est rendu compte à Bourges. La non-standardisation des méthodes de suivi entre les régions nous amènent à ne pas pouvoir tirer de tendances générales;
- la question du marquage des individus (pour ne pas suivre les mêmes tous les ans n'est pas résolue);
- l'étude dans son ensemble sera suivie de près par Laurent Tillon afin d'être sûr que les résultats puissent être suffisamment importants et interprétables, aux yeux d'un exploitant forestier. Et pour cela, suivre 6 individus ne suffira pas.
Bonne journée

Pour ma part, il ne sortira probablement rien de nouveau sur l'espèce dans un tel massif, et les études menées en Allemagne et en Angleterre sont à mon sens largement suffisantes pour faire des préconisations de gestion. La question sur le bechstein n'est pas de savoir où il chasse où il gîte ou encore comment fonctionne ses populations c'est connu, non les questions sur l'espèce en France sont pour moi ailleurs.

Je ne sais de quelles méthodes tu parles en terme de suivi du Bechstein aussi je ne réagis pas la dessus.

mais je veux pas vous décourager, car avec les chiros on n'est pas à l'abri de quelques surprises

Je ne veut PAS vous décourager (je pensse,qu'il a voulu dire )

Salut je ramène juste ma fraise de forestier pour rétablir quelques vérités.

Pour la représentativité de la forêt du Gâvre, je suis plus que septique. Pour résumé : c'est une forêt domaniale de grande surface gérée depuis longtemps en futaie régulière.

Pour mémoire la forêt "bretonne" c'est 357 000 ha dont 23 000 ha de forêts publiques (dont seulement 18 000 ha de forêts domaniales) donc pour la représentativité on repassera. La forêt bretonne est très morcelée et la diversité de ses propriétaires et de leur gestion est très importante. La conversion en futaie régulière est loin...très loin d'être généralisée et pas du tout adaptée à la petite propriété.

Laurent Tillon, il travaille à l'Office National des Forêts, c'est donc un gestionnaire forestier (quoique ses fonctions au sein de l'établissement soient particulières) et non un exploitant forestier...nuance "la queue du chat balance", je m'explique :

Un gestionnaire il tente....et c'est difficile par les temps qui courent de tout concilier : les 3 fonctions assignées à la forêt (production, sociale, environnementale) avec les nombreuses législations qui s'appliquent à la gestion forestière. Les "bestioles, surtout à l'ONF, il s'en préoccupe dans sa gestion quotidienne.

L'exploitant forestier, lui, il arrive avec ses bûcherons, ses machines (abatteuses, débardeurs, porteurs...)il coupe, il débarde, il transporte pour alimenter diverses filières en aval (panneau de particule, pâte à papier : billon de trituration feuillu et résineux, palette-caisserie : billon de palette le plus souvent résineux, emballage léger : peuplier pour les cageots et les bourriches d'huitre... ; escalier, meubles,huisserie, charpente... : bois d'oeuvre feuillu et résineux). Lui, il fait du "business" et les bestioles, c'est le cadet de ses soucis.


Des études similaires n'ont-elles pas été menées dans de grands massifs domaniaux ? (Bercé, Tronçais, Rambouillet...) Je suis pour ces études pour qu'elles nous permettent de donner quelques précieux conseils aux propriétaires pour continuer à exploiter les forêts en limitant les nuisances envers leurs habitants. Je regrette juste qu'elles aient toujours lieu en forêt soumise au régime forestier alors que la majorité de la surface forestière appartient à des propriétaires privés. Il y a un gros effort de communication à faire aux propriétaires privés même si ce n'est pas toujours facile. Mais si on ne fait rien...je veux dire sans les impliquer, il n'y a pas de raison que cela change.

Bonne suite

Merci Pierre pour ces petits rappels bien didactiques

et ma proposition de comparer l'état des pops de Bechstein dans des peuplements soumis à divers types de gestion, avec un sans gestion particulière, tient toujours

reste à touver les massifs (facile), les proprios qui au moins nous permettraient de conduire une telle étude (sur au moins 5 ans au mieux 10 ans) et au mieux participeraient à son financement.