[Melitaea parthenoides & divers] damned damier

Ben c'est quoi le révision de qui de quoi comment est ce ?

des propositions... :

Melita parthenoides (des scabieuses)
Polyommatus icarus (bugrane)
Erebia sp. (j'arrive pas à mieux)

avis aux spécialistes

Mouai mouai mouai bon ben je crois que se sera les deux et l'affaire est bouclée
Aller une petite dernière avant de dormir
Tchô

Ben alors ? pas possible de me dire ?
Si je savais quoi prendre en photos pour détermination j'y courre !
YannLB

Pour les mélitées, certaines m'évoquent franchement M. parthenoides et d'autres plutôt M. athalia ; je ne me risque pas à trancher ; j'ai sollicité un avis extérieur.
Les autres bêtes de ce post sont correctement identifiées ; le dernier Satyrinae est bien Maniola jurtina, le Myrtil, comme le suggérait Olivier et non un Erebia comme le tentait Arnaud. D'ailleurs, si tu regardes dans tes bouquins la répartition des différents Erebia, tu verras que ça serait un scoop si on en trouve un jour en Bretagne

Dac o dac j'attens donc.. mais si il y a une particularité à prendre en photos sur ces espèces n'hésites pas à me dire !
Merci encore !
YannLB

Bonjour,
Il ne faut pas s'étonner de notre embarras pour répondre à propos des mélitées, car si de dessus, la mélitée des scabieuses (M. parthenoïdes) a des dessins noirs plus fins et réguliers (deux rangées de taches "rectangulaires" sur l'aile antérieure) que la mélitée des mélampyres (M. athalia) qui a des dessins plus épais et moins réguliers et une bande discale noire plus marquée sur l'aile postérieure, il est souvent difficile de juger sur un seul individu car il y a de fortes variations en fonction du sexe et des individus. Ainsi une femelle de M. parthenoides aux dessins bien marqués peut étrangement ressembler à un mâle de M. athalia.
En outre l'écologie est différente : M. athalia préfère des milieux plus forestiers, plus frais et humides et le pic d'activité est observé fin juin, début juillet. M. parthenoïdes préfère des prairies plus sèches et plus ensoleillées où elle cohabite presque toujours avec la mélitée du plantain (M. cinxia) et présente deux générations une en mai et une autre en août.
En l'occurrence depuis que je suis rentré de vacances début août, je constate que l'on observe la deuxième génération de M. parthenoïdes dans le Sud-Est du Morbihan (vu jeudi à Muzillac et vendredi à Péaule). Donc au vu des dessins de l'ensemble des individus photographiés, de leur fraîcheur et de la période, ces papillons sont des damiers des scabieuses (M. parthenoïdes) qui, comme leur nom ne l'indique pas, se reproduisent sur le plantain lancéolé. Ces observations sont intéressantes car en Bretagne, l'espèce n'est apparemment présente que dans le Sud-Est du Morbihan (limite Ouest à Lauzach) et dans le sud de l'Ile et Vilaine où elle est fort localisée.

Bravo pour les recherches sur le terrain, les photos et les essais d'identification (je te suggèrerais bien d'acheter un autre livre...)... et bien sûr merci pour la prise de notes ou la saisie en ligne de façon à ce que ces données précieuses ne soient pas perdues ! (attention je vérifierai )

Bonnes chasses !

Jean DAVID
Guide Animateur Naturaliste Bretagne Vivante
Réserve Naturelle des Marais de Séné

Jean a tout dit ; je n'ai pas encore énormément de recul sur ces bêtes dans l'Ouest dans la mesure ou je connais très peu le sud-est Morbihan et le sud Ille-et-Vilaine.

Jean-Alain Guilloton, de l'Atlas entomologique régional (Nantes), qui étudie ces bêtes depuis de nombreuses années, à qui j'avais demandé son avis, me confirme d'ailleurs qu'il n'observe plus Mellicta athalia après la première semaine de juillet (à nous, d'ailleurs, de vérifier si c'est un peu plus tardif notamment en Bretagne centrale et Finistère où le climat est moins méridional qu'en Loire-Atlantique) et qu'il n'a jamais constaté de deuxième génération estivale pour cette espèce dans l'Ouest.

Alors là ça.. ça .. c'est de la réponse qui déchire comme j'aime ! Merci merci je me sent un soupçon moi con, ça valait le coup d'attendre !
Effectivement question fraicheur du milieu c'est carrement pas le cas, plus proche de la plaine de crau
Cimer et out
YannLB

Tu fais bien de ne pas avoir de certitude : c'est raté. Le contraste de couleur et la tache 3 (en partant du bas) de la marge de l'aile antérieure particulièrement grande par rapport aux autres taches de la bande marginale, entre autres, en font une M.phoebe

merci maël de me plonger un peu plus dans les ténébres, sur mon delachaux (Tolman et Lewington 1997) cette espèce (phoebe) est représentée avec des points noirs dans les celulles entourées de noir des ailes postérieures (de s1 à s6), ce qui me permettait de la rapprocher de Cinxia mais de la distinguer de parthenoides et d'athalia.

Si je suis pas clair je peux me fendre d'une représentation graphique.

Bonjour,
Généralement la mélitée des centaurées (Cinclidia=Mélitaea phoebe) est dépourvue de ces petites tâches noires dans la bande submarginale fauve des ailes postérieures que l'on retrouve chez la mélitée du plantain, ce n'est que rarement que certaines femelles peuvent en avoir (sinon çà serait beaucoup trop simple !).
Sinon M. phoebe se reconnaît bien à sa plus grande taille, à la 3ème lunule très grande sur l'aile antérieure (comme Maël te l'as déjà dit) et ses tâches fauves pas du tout rectangulaires contrairement à la mélitée des scabieuses (M. parthenoïdes).
Pour résumer, il y a donc chez nous trois espèces de mélitées qui volent en deux générations (une en mai, une en août) : celle du plantain (M. cinxia), celle de la centaurée (M. phoebe), celle des scabieuses (M. parthenoïdes). S'y ajoutent deux espèces qui n'ont qu'une génération : le damier de la succise (E. aurinia) en mai-juin et la mélitée du mélampyre (M. athalia) en juin-juillet. Si çà peux te consoler Olivier, il y a des régions de France où c'est bien plus compliqué !
Pour te remonter le moral, sache que ton observation est peut-être intéressante car la mélitée des centaurée est en limite de répartition dans le Morbihan (limite Ouest à Erdeven) et à voir la carte de répartition actuelle (ci-jointe), il y a un hiatus étrange entre le Golfe du Morbihan et le camp militaire de Coëtquidan !
Donc il y a du boulot, avis aux amateurs !

Jean DAVID.

Bon alors si en plus mon guide ne me guide que sur de la fausse piste, c'est pas gagné!

Je crois que vous serez appelé souvent à la rescousse. Par contre, ne serait-il pas possible de créer une planche photo avec ces 4 espèces et les critères à regarder pour mâle et femelle, en employant les termes assez techniques utilisés ici et que mon pauvre guide ne m'aide pas non plus à comprendre via un dessin.

Viele dank

Sinon cette obs hormis le fait de griser un nouveau carré demeurre dans la zone où l'espèce a été notée en limite 56 et 44.

Salut Olivier,
Faut bien avouer que tu n'as pas tort, çà serait plutôt une bonne idée !
Mais là je n'ai pas le temps.
Peut-être à faire l'automne et l'hiver, tu me le rappellera !

Jean.

Y a rien qui presse mais d'ici là faudra rabbacher les critères à des novices comme moi, restant incrédules en regardant leurs photos comme des poules devant une fourchette