Tout à fait d'accord, pour la deuxième photo, il s'agit bien de l'hybride Ophrys apifera x passionis.
L'appendice saillant à l'extrémité du labelle est un caractère qui appartient à ce taxon.
La mobilité des pollinies qui leur permettent de s'abaisser vers la cavité stigmatique est héritée de l'O. apifera (capacité d'autofécondation), de même que la couleur mauve des sépales.
Cet hybride, apparu dans les années 90 à Plouhinec, s'est multiplié jusqu'au début des années 2000. On a observé ensuite un déclin progressif de la population qui pourrait s'expliquer par une dégénérescence des plants, les sépales perdant l'éclat de leur couleur au fil des années, leur maintien sur le site n'étant dû probablement qu'à la seule reproduction végétative de leurs tubercules. On pouvait en effet observer que les générations successives (sur 15 à 20 ans) étaient majoritairement stériles (peu ou pas de fleurs fécondées, absence de capsules de fruits).
Ces dernières années on n'observait plus que quelques sujets et la sécheresse de cette année risque de faire sonner définitivement le glas pour ce taxon.
Vous trouverez sur ce site, dans les galeries de photos, des images de ces plants prises sur les premières générations de cet hybride, par exemple :
https://orchid-glh.pagesperso-orange.fr/scripts_galeries/galerie_07_ophrys.html
Pour ce qui est de la première photo du premier message, il s'agit bien d'un Ophrys mais, pour ma part, je le qualifierais de lusus, car ses caractères sont assez éloignés des espèces connues localement.