Bonjour,
Depuis 2009, un atlas quantitatif des oiseaux nicheurs de la baie du Mont Saint-Michel a été lancé. Il est conjointement réalisé au sein de Bretagne Vivante et du Groupe Ornithologique Normand, par des bénévoles des 2 associations. La base SERENA de BV va permettre de mettre les données sur informatique. La mise en forme cartographique devrait ensuite être prise en charge par le GONm, le but étant d'obtenir une cartographie de la répartition et de la densité de chaque espèce ou groupe d'espèces à l'échelle de la baie. Cet atlas est prévu pour une durée de 4-5 ans. Les données acquises dans le cadre de ce projet seront aussi transférées à l'atlas des oiseaux nicheurs de France en cours pour lequel des données semi-quantitatives sont souhaitées.
L'un des principaux objectifs de cet atlas est de pouvoir obtenir des données chiffrées sur les populations d'oiseaux nicheurs de la baie et donc d'avoir des éléments objectifs pour répondre à certaines interrogations sur la gestion par exemple de certains milieux ou certaines espèces, mais aussi pour orienter de futures actions dans le prochain DOCOB qui sera évalué dans 5 ans. Lors de la rédaction du DOCOB actuel (validé en décembre 2009), l'un de nos points faibles était en effet de ne pouvoir répondre aux questions quantitatives concernant les nicheurs, notamment les espèces de l'annexe 1 de la directive « oiseaux » comme la gorgebleue ou le busard des roseaux, mais aussi toutes les autres espèces comme les passereaux paludicoles ou les oiseaux des cultures.
Pour poursuivre l'atlas, nous avons besoin d'observateurs et toute bonne volonté est bienvenue.
Participer à l'atlas : 2 protocoles
1.Un protocole « espèces communes » (15 espèces) accessible à toute personne connaissant au minimum les oiseaux communs.
2.Un second protocole concernant toutes les autres espèces : « localisation des nicheurs sur une surface donnée» = ce protocole s'adresse aux ornithologues capables de déterminer à peu près toutes les espèces « classiques » de notre région.
Il suffit de consacrer au moins une matinée pour les espèces très communes ou deux pour les autres espèces (1 en avril, 1 en juin) pour faire avancer cet atlas. Toute personne intéressée peut se faire connaître auprès de Matthieu Beaufils (via regis.morel@bretagne-vivante.org).
Les premiers résultats de l'atlas sont déjà très intéressants. Par exemple, sur les prés salés (prospectés entièrement en 2010), les populations d'alouette des champs et de pipit farlouse sont loin d'être négligeables, avec une estimation de plusieurs centaines de couples de chaque espèce. Et contre toute attente, les effectifs de bergeronnette printanière, bergeronnette flavéole ou bruant des roseaux sont également importants. Il semble par ailleurs que les données obtenues permettent de faire un lien entre le mode d'exploitation des prés salés (nature et intensité du pâturage) et les densités en oiseaux nicheurs. Pour la zone terrestre, déjà de très nombreux cantonnements de bruant jaune, bergeronnette flavéole, phragmite des joncs (en centaines pour ces espèces), rousserolle verderolle (en dizaines) mais aussi plus d'une dizaine de cantonnements de gorgebleue.
Matthieu Beaufils (coordinateur du terrain pour BV-GONm pour cette enquête)
Mar 8 Mar 2011 - 10:19