[Leucorrhinia caudalis] Leucorrhines 2015

Bonjour,

Je suis retourné aujourd'hui voir mes Leucorrhinia caudalis. Je n'étais pas aller sur le site depuis deux ans, et c'est avec une certaine appréhension que je m'y suis rendu en fin de matinée. Peur de ne plus les voir... J'ai été vite rassuré, elles sont toujours bien présentes, et la population semble en pleine forme : Une bonne dizaines d'individus mâles en poste. Toujours aussi réactives lorsqu'un intrus passe dans les parages et toujours fidèles à LEUR feuille de nénuphar ! Et toujours très difficiles à approcher également... Elles restent régulièrement à distance de la berge. J'ai quand même pu essayer quelques clichés pour partager !



Avec un petit coléo "dans les pattes".



Avec un Erythromma najas dont la présence est tolérée

Vraiment étonnant !
C'est une population installée depuis quelques années déjà, si j'ai bien compris.
Est-ce que les individus semblent nombreux ?
Et est-ce que l'espèce a été prospectée sur d'autres sites favorables des environs ?
Si le milieu est stable, l'espèce pourrait peut-être se maintenir.

Probablement galerucella nymphaea pour le coléoptère.

j'ai aussi vérifié quelques sites des landes de Lanvaux où j'en avais trouvé il y a 3 ans, mais pas de trace pour l'instant ...
on est pourtant en période favorable , voire même en fin de période ( la première obs datant du 19 mai 2012 )
pour ma part, je n'avais vu que des mâles, ce qui est peu pratique il est vrai pour installer une population !!!
Yves

J'ai découvert cette population il y a 3 ou 4 ans (je ne sais plus), et elle semble bien portante. Toutes les zones à nénuphars sont occupées par les mâles en poste.
C'est normal de voir peu ou pas de femelles, celles-ci sont extrêmement discrètes. J'en ai vu rarement : lors d'une émergence, lors d'un accouplement et parfois lorsqu'une s'aventure au dessus de l'eau, je ne vous dis pas la baston chez les mâles pour savoir qui sera l'élu !

J'ai recherché (et d'autres aussi) l'espèce dans les alentours sur d'autres plans d'eau, mais pour l'instant sans succès.

après vérification, c'était en mai 2011 : comme le temps passe !
je sais pas si t'as une idée du nombre d'individus de ta population, mais de mon côté, je n'ai vu que des individus isolés ( un mâle à chaque fois ), ce qui plaide plutôt en faveur d'individus erratiques ...
je sais pas s'il est possible que de grands plans d'eau soient occupés, ce qui complique l'observation sur les plantes ( nénuphars, myriophylles, etc ...); il me semble avoir lu que les plans d'eau convenant le mieux à l'espèce sont de taille modeste, et que les individus se posent plutôt sur des plantes proches de la berge: tu confirmes ?
Yves

J'ai du mal à évaluer le nombre exact de mâles vus simultanément, et il me faudrait des jumelles pour pouvoir tout voir. Mais il s'agit d'une vraie population, et la reproduction sur le site est avérée. Le plan d'eau en question est un étang de taille plutôt petite, peu profond sur la partie occupée par les leucorrhines et bien sûr, il y a de belles mosaïques de nymphea alba.
S'agissant du comportement des individus, ils se posent très rarement près du ou sur les rives. Ils sont constamment posés à distance sur leur nénuphar, s'envolent dès qu'un odonate passent dans les parages, le chassent sur une dizaine de mètres et reviennent au point de départ. Inlassablement. En revanche sur l'étang voisin, où il n'y a pas de nénuphar mais où quelques myriophilles affleurent, j'ai pu observer en effet qu'elles se posaient au sol (un peu comme les orthetrum) ou dans les arbres voisins.

Pour d'éventuelles recherches de l'espèce, je recommande en tous cas à tout le monde de prévoir des jumelles.

Michel

Je suis de nouveau repassé sur le site des L.caudalis ce matin, et la population semble en pleine forme. J'ai pu observé une dizaine de mâles cantonnés à leur nénuphar. Je n'ai vu aucune femelle, mais rien d'étonnant à cela.

Je n'ai pu faire que ça, car équipé d'un 100mm, c'est un peu juste avec ce genre de bestiole...

et revoilà caudalis !!!
j'avais un peu tiré un trait sur le sujet ( 7 ans sans nouvelles dans le secteur, ça fait un peu long !!! )
pas sur le même étang qu"en 2011, mais sur un carré voisin, à savoir celui de Trédion WU39; il y avait au moins 2 mâles sur le site ( partie haute de l'étang aux biches ); pas très farouches , à quelques mètres du bord, posées sur nénuphar ou algues vertes ( dont le nom m'échappe ) ; l'espèce avait déjà été vue sur le site, donc il y a fort à parier qu'elle s'y reproduit, même si c'est difficile à démontrer ...
bonne cohabitation avec les najas ( innombrables sur le site ) mais chasse toutes les plus grosses, notamment aenea et quadrimaculata ...
à rechercher sur étangs peu profonds et bien réchauffés; le climat semble intéressant pour cette espèce en ce moment
YT

Chouette !

Bien joué Yves !
On va pouvoir commencer à inspecter tous les étangs avec de beaux nénuphars.
Si la chaleur se maintient ça va être intéressant à suivre  

PS : Pour ceux que ça intéresse, un article sur les Leucorrhines de Bretagne a été publié dans le numéro 17 d'Invertébrés armoricains :
http://www.gretia.org/index.php/connaissances/invertebres-armoricains-les-cahiers-du-gretia

Il y a eu une observation en Loire-Atlantique ce we (par Bertrand Piney) : une femelle mâture le 21 à Thouaré (a priori hors site de repro, qui reste à chercher).

Bonjour à vous
Voici le message original

Bonjour à tous,

Hier dimanche, au moins un mâle (peut-être deux) de L. caudalis défendait toujours son territoire sur l'étang aux biches de Trédion. Merci Yves pour l'info. Malheureusement je n'ai pu observer aucune preuve de reproduction. Mais il faut continuer à chercher !
Ce site ne paye pas de mine, mais il y avait une belle liste d'espèces présentes dont un G. vulgatissimus perché dans les arbres en bordure.
Bonnes chasses à tous !

Jean

Bonjour à tous
Pas de nouvelles stations, mais les premières Leucorrhines sont en train d'émerger.
6 exuvies de récoltées cet après-midi dont 2 émergences en cours et 2 femelles en vol.

Salut Jacques,

Tes obs de Leucorrhines, ce sont les pectoralis que tu as découvert l'an dernier, ou les caudalis que j'avais trouvées ?

Il y a aussi des pectoralis en plus des caudalis et albifrons en Bzh ?

Salut à vous
Michel veut parler des L. albifrons.
Mais mon message, comme les précédents de ce fil, concernent L. caudalis.
D'ailleurs c'est un peu tôt pour L. albifrons. Il faut encore attendre une quinzaine de jours minimum.
Et en regardant bien l'exuvie, on remarque la petite épine latérale du segment 7 qui distingue L. caudalis des autres leucorrhines

Rhha oui, désolé pour la boulette... Donc tu es allé sur le site ou j'avais découvert caudalis, ou c'est un autre site ?

Rhha deuxième boulette !  

GOLAWIL a écrit:

Pas de nouvelles stations

Je m'intéressais plus à la phénologie de l'espèce.

Les premiers mâles seront bientôt visibles sur les nénuphars.
Pour le moment ils maturent dans les frondaisons.

Bonnes prospections des étangs à nénuphars  

Aujourd'hui, il y avait 2 mâles matures non territoriaux.
C'est à dire qu'ils volaient au-dessus de la prairie et se posaient sur la végétation, avant de s'envoler vers les frondaisons.
Je n'en ai remarqué aucun sur les nénuphars.

Ouvrez l'oeil près des étangs à nénuphars blancs.
Il y a probablement d'autres stations.
L'espèce est très discrète tant que les mâles ne se postent pas sur les feuilles de nénuphars.
Bonnes prospections

Bonjour à tous

thoron a écrit:

l'espèce avait déjà été vue sur le site, donc il y a fort à parier qu'elle s'y reproduit, même si c'est difficile à démontrer ...

Nous sommes retournés sur le site de Trédion samedi dernier. Les Leuccorhines à large queue étaient une nouvelle fois présentes ce qui suggérait effectivement une reproduction. La fouille de la végétation rivulaire nous a permis de retrouver une exuvie et ainsi de confirmer l'existence d'une vie larvaire dans l'étang

Bonjour à toutes et à tous,

Effectivement notre sortie de formation prospection de ce samedi 25/05 a été plutôt fructueuse, malgré un ciel bien gris. Sur l'étang aux biches (étang communal situé tout près du camping municipal) où Yves avait retrouvé l'espèce l'année dernière, il y avait au moins 4 mâles adultes sur l'étang inférieur. Jacques y a trouvé une exuvie. Pour pique-niquer, il fallait même faire attention à ne pas s'assoir sur la Leucorrhine qui occupait un des bancs !


Rassurez-vous, çà ne nous a pas coupé l'appétit.

Naturellement.

Jean DAVID

Encore un mâle présent sur le site d'Ille-et-Vilaine.
La canicule le contraignait à adopter la position en obélisque.
Il défendait peu son îlot de nymphéa, préférant se poser sur les herbes de la rive où il y avait un peu plus d'air.